Revue de presse du spectacle Je suis un oiseau de nuit, adaptation de Ida ou le délire de Hélène Bessette.
Sur scène, assise, sévère, d’une simple robe noire vêtue, la patronne (Christine Koetzel, impressionnante) parle et sera la seule à parler. Près d’elle, sous elle, en face d’elle ainsi qu’un reflet, évoluera, mystérieuse et souple, songeuse et sombre, le visage comme effacé, ou alors caché sous un masque qui en fait un double de sa patronne Ida (Marion Vedrenne plus que présente). […]
A écriture singulière, adaptation et mise en scène singulièrement réussies – elles sont signées Laurent Michelin.
Jean-Luc Porquet – Le Canard Enchaîné – L’article complet ici——–
On y découvre une écriture singulière et une pensée foisonnante, sans doute bouleversée. Deux comédiennes, Christine Koetzel, sur qui repose la narration, et Marion Vedrenne, forment un étrange duo. Comme dans un jeu de miroirs. A tel point que l’on ne sait plus très bien, par moments, qui est le double de qui.
Gérald Rossi – L’Humanité – L’article complet ici——–
Tenant compte du montage précis d’une écriture en recherche de sens, la mise en scène de Laurent Michelin, le jeu subtil et intelligent des deux comédiennes nous permettent de rencontrer et de découvrir les creux et les bosses d’un texte magnifique et en quête de lui-même.
Dany Toubiana – La sourisscene.fr – L’article complet ici
——–
Saluons le magnifique travail d’interprétation de Christine Koetzel qui donne au personnage de Mme Besson une dimension dramatique puissante. Laurent Michelin accomplit un joli travail d’orfèvre dans cette mise en scène éclairée par la folie de la réalité.
Laurent Schteiner – surlesplanches.org – L’article complet ici
Laurent Michelin a dirigé ses actrices avec un soin extrême: Christine Koetzel et Marion Vedrenne font sonner le texte avec une diction précise qui n’exclut en rien une belle intelligence du texte et une grande sensibilité aux mots d’Hélène Bessette.
Philippe du Vignal – Théâtre du Blog – L’article complet ici
Je et jeu deviennent processus infini de creusement d’une subjectivité dans l’intersubjectivité. A une distance élastique de celle qui parle [Christine Koetzel] mais associé à elle comme son ombre ou son alter ego, il y a un autre corps muet mais mouvant, corps fantomatique au masque indéchiffrable, à la gestuelle animale, corps se métamorphosant en échos du discours de celle qui parle. Marion Vedrenne donne vie et mouvements à ce corps interdit de mots, sublimant les maux d’Ida. Bizarrement, ce duo anime le plateau comme un seul en scène, invention du double en scène.
Jean-Pierre Haddad – Blog culture du SNES – L’article complet ici
On pense aux Bonnes de Jean Genet jouant à Madame. Mais ici, dans un système à double détente, Madame joue Ida qui joue Madame jouant Ida sans qu’on puisse déterminer avec certitude qui est à la source du jeu. Entre les doubles se construit un jeu névrotique à la Escher ou, de la poule et de l’œuf, il devient difficile de déterminer lequel est premier.
Sarah Franck – Arts-chipels.fr – L’article complet ici
Laurent Michelin et sa compagnie explorent des textes contemporains rares ; leur recherche autour de la marionnette et du théâtre d’objets magnifie ces écritures, les recrée avec beaucoup de liberté. Un étrange rituel semble se dérouler qui voit les morts ressusciter et posséder les vivants. Curieux couple mimétique pour une danse macabre qui n’est pas sans rappeler La classe morte du grand Tadeuz Kantor avec ces vieillards qui portaient sur leur dos leur pauvre carcasse disloquée, effigie de l’enfant qu’ils avaient été. Hélène Bessette aurait apprécié, « personne n’a vu, disait-elle, que ma manière d’écrire venait des psaumes ».
Sylvie Boursier – Double Marge – L’article complet ici
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.